En route vers mon destin : Episode 1 - Voyager pour connaitre les résultats du Bac 6. Le pourquoi du voyage ? Oublions l'objectif fonctionnel et face aux contraintes technique

 

En route vers mon destin : 

Episode 1 - Galère d'un voyage  pour aller voir les résultats du Baccalauréat

 


1. Avant-propos

Ce récit raconte les contraintes d'un long voyage nostalgique pour se déplacer vers le point de diffusion d’une information. L'événement remonte à 1989, une époque où les technologies de l'Information n'étaient pas développées avec un réseau routier très limité et des moyens de transport publics qui se faisait rares. Ce qui obligeait les populations à supporter la Galère des contraintes des voyages pour traquer l’information.

Les chercheurs ont beaucoup galéré pour développer des protocoles comme TCP ou UDP et des fibres optiques capables de de transmettre des informations en quelques Millisecondes partout dans le monde pour justement éviter que les populations se déplacent vers l'Information. Ceci pour éviter de contraindre les populations à se s’embarquer dans des paquets TCP ou UDP non disciplinés, en direction vers l’information, qui ne sont autre les Bus et les autocars. Avec des protocoles de transport et de routage souvent non respectés (code de la route). Ces paquets traversant des routeurs de contrôles exposés à des algorithmes non conventionnels, éventuellement corrompus laissant la place au favoritisme. Ces paquets empruntent des routes dangereuses traversant des montagnes sous d'éventuelles menaces climatiques qui les rends parfois impraticables, mais tout de même touristiques, au lieu d’une simple fibre optique sûre faite pour ramener l’information vers ses consommateurs. Sans parler des de risques de collisions dramatiques non corrigeables comme le fait Mr TCP et pour une durée de voyage mesurées en heures et en jours au lieu des Millisecondes pour le voyage d’une information digitalisée. 

Ce récit évoque aussi un nombre important de phénomènes socio-culturels et met en relief la beauté du paysage, la pureté du climat, des traditions des populations des régions du sud Maroc, la vallée de du grand Atlas qui sépare les deux villes jumelles :  OUARZAZATE et MARRAKECH. Une fois cette vallée est franchie dans les deux sens, elle apporte un bonheur indescriptible sous le charme de chacune des deux microclimats des deux villes. Sans oublier la mise en relief de la discipline inconditionnelle et très remarquable des populations de cette région du sud. Avec les moyens de bord, et face aux disparités, les gens ne croisent pas les bras et font face aux contraintes pour surmonter les difficultés de la vie.

Le récit tente aussi de mettre en relief l'intérêt de la digitalisation pour laisser l'information circuler sans pesanteur vers les populations et non pas le contraire.  

Je vous laisse lire le récit que je vous propose aujourd’hui ….


2. Le Quotidien de l'origine : OUARZAZATE

Je vous projette au début du mois Aout 1989, au sud du Maroc, dans mon village natal ISFOUTALIL aux portes de OUARZAZAT. En plein été avec un soleil qui rayonnait une chaleur écrasante et qui rendait les populations locales rassasiés de la vitamine D, sans le savoir. Ce climat sec et chaud ne m’empêchait pas de profiter du bonheur de la sieste de 14H sur fond d’une symphonie harmonique naturelle combinant le Silence absolu et des notes musicales émises et produites par des mouches qui s’alternaient entre elles leurs atterrissages et leurs décollages à partir des cordes de mon instrument de musique préféré « le BANJO » qui restait souvent allongé à côté de moi, donnant l’impression d’un orchestre qui joue une partition harmonique mixant les musiques traditionnelles de Tachelhit et chinoise. Ce contexte stimulait pour moi des rêves indescriptibles ou je me voyais en train de jouer de la musique avec, derrière moi, une armada de musiciens, dans une scène où les spectateurs étaient un mélange entre les plantes, les oiseaux, les animaux et aussi les derniers visages des personnes que j’avais côtoyées juste avant de dormir. Soudain, une fausse note de cette symphonie réveilla mon subcontinent depuis mon sommeil profond me donnant l’impression d’avoir entendu quelqu’un me souffler dans mes oreilles le mot « Baccalauréat ». Je me suis réveillé avec mon cœur qui battait anormalement sous un courant d’angoisse injustifiée. J’ai oublié que les résultats du Baccalauréat devraient tomber il y a déjà quelques jours. J’avais fait mes études de lycée technique à Marrakech à 200 Km de de OUARZAZAT.

3. Qui voyage vers l’autre : L’information ou les personnes ?

A l’époque, il n’y avait aucun moyen pour savoir si les résultats étaient affichés ou non. Pour le savoir, il fallait se déplacer sur place à Marrakech. Contrairement à ce qui se passe aujourd’hui où l’information circule facilement pour atteindre les personnes, à l’époque, c’étaient plutôt les personnes qui devaient se déplacer vers l’information. Sous le fond de cette angoisse qui m’avais réveillé de mon sommeil, j’avais décidé de voyager le lendemain pour aller voir les résultats du baccalauréat et récupérer mon diplôme de Baccalauréat, bien sûre, si tout se passerait bien.

4. Pré-Embarquement

Le lendemain, au bonheur vers 5H du matin, j’ai attendu aux bords de la route nationale (Ouarzazate<=>Marrakech en face à la proximité du célèbre centre Cinématographique), le premier Autocar à destination de Marrakech. Après deux Heures d’attente environ, un autocar de l’ancienne génération s’aprêtait à ralentir sa vitesse, sans s’arrêter complètement. Pour répondre aux questions de l’assistant du chauffeur (GRISSOUNE) à propos de ma destination, je devrais courir à la même vitesse de l’autocar. Le GRISSOUNE, exposait son exercice préféré en restant debout sur son pied gauche sur la première marche du la porte arrière qui restait tout le temps ouverte pour des raisons techniques, sa main gauche accroché d’une manière acrobatique au poignet de la porte, sa main droite libre pour s’exprimer avec des gestes et son pied droit libre à proximité du sol pour être prêt à descendre si nécessaire. Su cette acrobatie, il criait pour me poser la question « WA Fiiiiine », c’est-à-dire Où. Moi en courant face à lui, je répondais en criant « WA Marraaaakch ». Après quoi, il me laisse grimper les escaliers de la porte en me tendant la main. Pour lui mon cas c’était plus simple de grimper à bord car je n’avais pas de bagage. Autrement, il aurait descendu pour m’aider à prendre le bagage pour courir grimper à bord sans que l’autocar s’arrête.

5. Embarquement

Une fois à bord, il m’expliquait que toutes les places sont occupées et que je devrais m’assoir sur le cache Moteur à côté du chauffeur si je le souhaitais. Quoi que je détestasse cette place, mais en l’absence d’une autre alternative, je ne pouvais pas refuser l’offre, sans discuter le prix qui était dans les normes et relativement moins cher. C’était à partie de là la galère de ce voyage allait commencer à travers une route traversant les montagnes du Grand Atlas, plus précisément la vallée de TICHKA, très populaire par son danger et ses conditions rudes. Même si le trajet était de 200 KM, Je devrais supporter, pendant pas moins 5 Heures beaucoup de contraintes comme :

  •     La multitude de virages du trajet,
  • Le mauvais état de la route,
  • La chaleur qui remonte de ma place à cause du moteur,
  • Les vibrations de ma place à case du moteur et de la boite à vitesses,
  • La chaleur saisonnière d’été,
  • Le Bruit du Moteur, des clacksons et des secousses,
  • Le fait que je devrais, en permanence, tenter d’esquiver les trajectoires du levier de la boite à vitesse, sans quoi le chauffeur me pousse gentiment avec sa main pour libérer l’espace pour le levier de vitesse,
  • Résister au sommeil sous peine de glisser en tombant vers les escaliers de la porte du chauffeur ou encore glisser vers la place du chauffeur lui-même ; ce qui valait un risque d’être déposé en route.
  • Le mélanges des odeurs qui me faisait perdre, par moments le sens de l’odorat,
  • Le changement d’altitudes ; ce qui rend les capteurs des oreilles non fonctionnels
  • Etc.

6. Le pourquoi du voyage ?  Oublions l'objectif fonctionnel et face aux contraintes techniques

Toutes ces contraintes m’ont fait oublier complètement le pourquoi de ce voyage qui n’était rien que pour aller chercher une information relative aux résultats du baccalauréat. Me voilà embarqué avec un protocole de transmission qui utilise les moyens de bords de l’époque et que mon souci principal est d’arriver saint et sauf à destination avec un minimum de capteurs abimés.

Aujourd’hui, avec les Smartphones et l’Internet, ce sont plutôt les données qui font ce voyage en supportant des milliers de contraintes aussi avant d’arriver vers le consommateur. A cette époque, en l’absence de ces moyens de communication, c’était plutôt à moi voyager vers l’information.

6. Suite de la galère ? Contraintes techniques avec des algorithmes qui Boguent

Il fallait aussi résister aux multiples arrêts fréquents de l’autocar pour essayer de prendre un maximum de passagers en route et qui devraient venir s’assoir à côté de moi ou rester debout sur le couloir séparant les deux rangées des sièges. Avec tout ce malheur, quand quelqu’un s’assoie à côté de moi, il est presque inévitable d'éviter des questions du genre : tu vas où ? Qu’est-ce que tu fais là-bas ?. Répondre à ces questions, ce n’était pas ce qui me dérangeait, mais plutôt, avec les multiples virages, le vertige des montagnes commence à s’installer et qu’un simple mouvement des yeux, de la tête ou du coup, ou de la bouche risque très fort d’inviter tout ce que j’ai mangé depuis les derniers 24 dernières heures à réclamer de sortir par la porte d’entrée. Vous l'aurez compris, il fallait lutter contre les vomissements. Il suffirait que l’un des passagers commence le processus des vomissements, que les autres se suivent à tour de rôle. Heureusement, d’autres passagers commencent à utiliser leurs parfums pour atténuer ces odeurs.

7. Se forcer d’oublier le contexte et penser au BAC

Quand je faisais les cours de Chimie organique, je me rappelais bien de quelques réactions chimiques et du fameux noyau benzénique et dans ma tête, je me forçais à penser et chercher le modèle qui représentait cette réalité de réactions chimiques qui peuvent se déclencher si le bon catalyseur est trouvé. Toutes ces réflexions, bien sûre, n’ont pas un objectif scientifique, mais plutôt juste pour me forcer à oublier le contexte dans lequel j’étais.  Cependant, ces réflexions, me rappellent tout de même mon espoir de devenir un jours un scientifique qui cherche à trouver des solutions aux problèmes des populations. Pour prétendre à cet avenir, il faut d’abord avoir mon BAC. Ce qui n’était pas acquis à cet instant. Quoi que je fusse confiant vu mes bons résultats habituels, mais il est inévitable que le doute s’installe de temps en temps et penser à des scénarios, comme des erreurs de me voir attribué injustement les notes d’un paresseux ou encore l’une de mes copies perdues ou un zéro injuste éliminatoire. Très vite, ces doutes disparaissent, laissant la place à la réalité dans laquelle je me trouvais.

8. Retour au contexte : Autocar

A chaque fois que l’autocar s’apprête à s’arrêter je traque l’espoir qu’un voyageur descende en route pour libérer une place normale, mais malheureusement, c’est plutôt, pour embarquer de nouveaux voyageurs qui acceptaient de se mettre debout dans le couloir séparant les deux rangées des sièges. Par mal chance, ces passagers du couloir, demandent aux passagers qui sont assis normalement des sièges ou anormalement sur le couvercle du moteur à coté de la boite à vitesse comme moi, d'accepter déposer sur nos genoux leurs bagages.

Ce qui me semble blizzard et anormal maintenant, mais tout à fait normal à l’époque, c’est que personne ne réclamait rien et que ce genre de situation était tout à fait normale et tout le monde finissait par dire aux « GRISSOUNE » « LAH IRHEM LWALIDINE », ce qui si signifie l’extrême Merci du fait qu’ils acceptaient d’embarquer les gens en routes. On le voyait plutôt comme service rendu aux populations que l’exploit d’une position dominante.

Ce qui était bien tout de même, c’est que pendant tout le trajet, même si, on ne le cherchait pas, on était forcé d'entendre les histoires de la vie des passagers de voisinage qui étaient obligé de parler trop fort que le bruit du moteur pour que leurs interlocuteurs puissent déchiffrer ce qu’ils racontaient. Ce qui fait que tout le monde peut entendre tout le monde. Cela valait quand même le prix d’aller une dizaine de fois au cinéma pour voir des films de type Histoire Vrai.

9. Amalgame, Beaux rêves et les cauchemars

Je vous ai raconté tout à l’heure le rêve agréable que stimulaient les mouches en jouant avec les cordes de mon BANJO, mais cette fois ci, je pense que le contexte de cet Autocar, stimuleraient des cauchemars blizzards à celui qui tente de dormir à cause de la fatigue et qui ont la chance d’être dans un vrai siège.


10. Contraintes occasionnelles

Les malheurs transitoires de ce genre de voyage, ne se limitaient pas à ces contraintes uniquement, mais aussi, d’autres problèmes additionnels peuvent s’inviter en fonction de l’état mécanique du véhicule ou à cause de l’état du climat. Il est fréquent que le chauffeur demande à tous les passagers de descendre pour pousser le ‘autocar en vue de franchir un passage abimé de la route à cause des pierres qui tombaient de la montagne, ou encore, pendant les voyages d’Hiver, descendre pour aider à revêtir la route qui est couverte par la neige avec du Graphite pour éviter que l’autocar Glisse. Une autre éventualité, très fréquence, en été c'est la surchauffe du moteur comme c'était le cas pendant ce fameux voyage. Effectivement, nous avons été contraints de descendre, pas pour pousser l'autocar, mais pour marcher à pied environ 1 Km pour alléger l’autocar pour qu’il puisse remonter une pente aigue, à cause de la surchauffe du moteur. Ce qui était blizzard, c’est que tous les passagers y compris moi, étaient très contents de marcher sur pieds quelques moments et laisser le chauffeur avec son Bus et quelques passagers âgés ou malades à bord pour rouler avec une vitesse qui n’était pas très différente de celles des piétons. Cette marche à pied était pour moi l’occasion pour me reposer des contraintes à bord, de Bruits, de vertiges d’odeurs, etc.

11. Pause bien méritée

Après deux Heures et demie de route, pour parcourir la moitié du trajet, à savoir 100 KM uniquement, l’autocar devrait s’arrêter pour 30 ou 45 minutes de pause largement bien méritée par tout le monde, dans un village qui s’appelle « TADDART » à l’ultime descente des montagnes de TICHKA et avant de commencer une nouvelle montée. Pendant cette pause, les habitués de cette galère prennent le plaisir de bien manger des grillades et des tagines orphelins, mais délicieux. Cependant, ceux qui n'avaient pas cette l’habitude, prendront bien le temps de corriger ou d’atténuer leurs malaises de vertige, chacun par sa façon.

12. Deuxième moitié du voyage :

Avec moins de virages, la dernière partie du trajet, se passe plutôt souvent mieux, comparée à la première mi-temps. On sentait qu’on s’approchait de plus en plus du point d’arrivé et du dénouement. Ce qui donnait plus de motivations et plus de sourire. Pendant la première partie du trajet, j’ai oublié complètement la raison de mon voyage.

13. Arrivée à Marrakech

Après plus de 6H de route pour parcourir 200 Km, enfin je suis arrivé à la gare routière de Marrakech aux environs de 14H. A la sortie de la gare, j’étais dans un état lamentable, on dirait que je sortais d’une opération sous anesthésie générale à cause des vibrations du moteur et de la carrosserie de l’autocar. Tous mes capteurs ont perdu leurs sensibilités ; mes oreilles étaient presque bouchées, j’ai perdu le sens de l’odorat et ma voie semblait blizzard.

14. Ultime déplacement vers l’information

Sous un autre soleil de plomb, qui n’était pas si différent de celui que j’avais laissé à OUARZAZAT. Alors que je devrais attendre le bus N°24 qui devrait m’emmener vers le quartier AZLI où se trouvait le lycée technique, je ne souhaitais rencontrer personne en étant dans cet état. Sauf que l’un de mes anciens professeurs en deuxième année du lycée, qui attendait lui-même le même Bus, m’avais remarqué et venait me féliciter d’avoir réussi le BAC. Il ne savait pas que j’allais apprendre la nouvelle de lui à cet instant. Je voulais cacher ma joie, mon soulagement et en même temps m’assurer si j’ai bien réussi en lui posant la question, avec une voie blizzard que j’avais du mal à entendre moi-même, s’il y a des étudiants de notre classes qui n’ont pas réussi le BAC. Il me répondait affirmatif, en citant avec beaucoup de regrets les quelques étudiants qui ont échoué dans le BAC tout en remarquant que j’étais dans un état anormal.

En te cas, je suis relativement soulagé d’apprendre cette bonne nouvelle qui a atténué et masqué légèrement l’état d’anesthésie dans lequel je me trouvais. Je savais qu’il fallait un peu de temps pour rééduquer mes capteurs et retrouver leurs sensibilités normales.

15. Rejouer les événements de ma vie de lycéens le temps du trajet du Bus

En empruntant ce bus, je voyais toutes mes histoires de lycéen traverser mon esprit et à l’instant j’ai envie de vous raconter pleins de choses, mais ceci est une autre histoire.

16. Arrivée au lycée, Information inaccessible pour les retardataires

En arrivant au lycée, j’ai trouvé toutes les portes fermées et que personnes ne semble être au lycée et tout le personnel est parti en vacances. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que j’avais oublié que j’étais un bachelier et que je devrais normalement venir chercher mon Bac bien avant début Aout.

17. Tenter la dernière dance sous la menace du chien

J’avais le réflexe d’aller tenter de toquer la porte de la maison du surveillant général. A l’entrée du la grande porte, il y avait le chien du surveillant qui aboyait gentiment. Comme d’habitudes je ne crains pas les chiens, je n’ai pas hésité de franchir la grande porte qui était bien ouverte, pour aller toquer la porte de la maison du surveillant général. A ma surprise, le chien venait m’attaquer et je n’avais pas pu éviter qu’il mette une morsure sur le mollet de mon pied droit. Heureusement qu’il finit rapidement par me relâcher après coup de pied que je lui avais infligé avec mon pied gauche et surtout par ce que le surveillant générale sort de sa maison pour venir me libérer du chien.

18. Dénouement

Comme j’étais un résident à l’internat dont, il est responsable, le surveillant me connaissait très bien et venait s’assurer si le chien ne m’avait pas mordu. J’ai résisté pour lui cacher que son chien m’avait mordu en lui répondant que rien de grave. Je me rappelais bien ses paroles : « Youssfi, pourquoi tu as tardé de venir récupérer ton diplôme de Baccalauréat, tu es le seul qui n’est pas venu pour récupérer son bac. Heureusement pour toi, j’ai ton Bac avec moi à la maison et je que suis en train de plier mes bagages pour voyager demain ». Je ne savais pas comment lui répondre et je restais muet et immobilisé sans parler car je suis toujours sous anesthésie de mon long voyage. Heureusement, sans trop insister, il part avec son chien pour me chercher mon BAC pour revenir me féliciter en remarquant que j’avais une mention « Assez Bien ». Ce qui étais une bonne performance pour notre époque, vu nos conditions, et vu la nature filière « Fabrication Mécanique ». Le surveillant a tout de même remarqué que normalement je devrais avoir plus que cette mention vue que, pendant mon parcours, j’étais souvent premier ou deuxième de ma classe. Moi personnellement, à cet instant, je ne m’en foutais ni de la mention, ni du BAC lui-même. Je voudrais simplement retrouver mon état normal et revenir chez moi normalement.

19. Se reposer avant de savourer : Pas mieux qu’un cinéma avec les Shaolines et les émotions indiennes

Pour retrouver mes sens, j’ai fini cette journée par préférer aller au cinéma MABROUKA à la proximité du JAMAA ELFNA, pas pour voir un film, mais plutôt car j’avais besoin de rester dans le noir pendant quelques moments et éviter de ne rencontrer personne. A l’époque, pour une séance de cinéma, on programmait deux films. Dans la majorité des cas, je choisissais les salles où le premier Films c’est du KARATE (Fameux Shaolines) qui mettait en relief la force mentale, l’intelligence et les arts martiaux. Pour le deuxième film, on préférait souvent des films Indiens à travers lequel on voyait tout vert, avec de belles femmes, de beaux hommes avec de très beaux cheveux, ce qui inspirait la coiffure de mes cheveux et surtout les sentiments, l’amour extrême et la force de émotions, la musique, les belles voix. Pour cette séance-là, je n’avais profité rien de tout cela, car je voulais uniquement dormir pour me reposer.

20. Retrouve mon état presque normal et changer de soucis :

A la fin, de la séance, l’état anesthésique dans laquelle j’étais a fini par se dissiper pour laisser la place à la douleur que je commençais à sentir dans mon mollet à cause de la morsure du chien. Comme quoi mon malheur est loin d’être terminé.

21. Le temps de savourer et retour au point de départ :

Finalement, j’ai fini par passer la nuit dans un hôtel, pas cher du tout, à l’un des quartiers populaires de proximité de JAMMA ELFNA. Sans raconter tout ce qui s’est passé pendant cette nuit (…), le lendemain, la douleur de mon mollet est restée telle quelle, mais supportable.

Après avoir profité de mon petit déjeuner le moins cher possible, c’est à ce moment que je réalisais que j’ai eu mon Bac. En lisant son contenu, tout semblait correcte. Le début d’après-midi je suis retourné chez moi dans mon village en empruntant un Autocar, cette fois ci beaucoup plus confortable, avec mon BAC, mais avec une inquiétude à savoir si la douleur de cette morsure du chien va s’aggraver ou s’atténuer. Pour mes études supérieures, je n’avais aucun plan particulier car, mon père, que Dieu ait son âme, était très malades dans cette période et que je ne souhaitais qu’une seule chose, c’est la guérison de mon père. J’ai dû passer un mois d’Aout un peu difficile. L’état de mon père se dégradait plus et c’était très difficile de le voir souffrir des douleurs de sa maladie.

22. Provoquer une rupture avec les habitudes pour prétendre à un changement

Mon état d’esprit me poussait à vouloir changer quelques choses dans ma vie. Je commençais par raser mes cheveux, pour la première fois dans ma vie, alors que d’habitudes, je prenais toujours soin de mes cheveux avec de multiples coiffures. En faisant ce geste, je ne voulais pas que les gens me regardent à travers mes cheveux. Ce qui m’avait fait vraiment beaucoup de bien. Début septembre 1989, je devrais à nouveau voyager cette fois ci à Casablanca pour aller passer quelques concours pour assurer mon avenir et espérer dans 4 ans commencer à travailler pour aider matériellement ma famille et surtout mon père qui a beaucoup longtemps souffert à cause d’avoir perdu pour longtemps sa vue en plus de cette maladie qui le faisait souffrir donnant beaucoup de peine à ma mère qui est pour moi la femme que tout Home espère avoir dans sa vie.

23. En route vers mon destin professionnel

Cette galère de voyage que je vous ai raconté, ce baccalauréat, ce nouveau voyage vers Casablanca et encore beaucoup de grand Hazard, n'étaient que des étapes qui m’amèneraient, vers la route de mon destin.

En voulant aller voir mon ami intime Hassan qui voulait passer le concours d’accès à l’ENSET de Mohammedia pour devenir Professeur, j’ai fini moi-même par passer ce concours, pour simplement éviter d’attendre à l’extérieur jusqu’à ce que mon ami puisse terminer son concours, car j’étais déjà inscrit à l’Ecole supérieur de technologie de Casablanca. Par surprise, les résultats de l’écrit sont annoncés la même journée et que je faisais partie de ceux qui ont réussi l’écrit et qui devront passer le concours orale la même journée. Après les épreuves orales, je faisais partie des 24 étudiants chanceux qui ont été retenu au concours de l’ENSET. Malheureusement, mon ami intime, n’avais pas la même chance que moi et finit par faire une carrière en Allemagne.

A l’issu de l’annonce des résultats, il faisait 21H du soir, on nous a annoncé que nous avions 1 semaine pour finaliser l’inscription. Le soir même j’ai pris le Bus à destination de OUARZAZATE alors que, je ne savais pas encore quoi faire. Rester à l’EST avec la volonté et une mince possibilité de faire par la suite une carrière d’Ingénieur d’état ou bien déplacer mon dossier à l’ENSET pour devenir Professeur de l’éducation nationale avec une garantie d’embauche et de salaire après 4 ans d’études. Ce qui me permettrait de venir en aide rapidement à ma famille. Après quelques concertations, j’ai finalement préféré choisir l’ENSET pour devenir un professeur de Construction mécanique dans un lycée technique, mais le Hazard encore et ma volonté ont fait que je suis devenu Enseignant Chercheur en Informatique à la même école ENSET où j’ai fait mes 4 premières années de mes études supérieures.

C’est en début de la première année de l’ENSET, alors que j’étais n plein cours d’automatisme, qu’on Le Directeur de l’Ecole, m’avais convoqué dans son bureau pour m’annoncer le décès de mon père. Un moment très douloureux, alors que j’avais l’espoir un jour de travailler pour venir en aide à mon père pour essayer de mon mieux d’atténuer sa souffrance qui a pas mal durée et soulager par conséquent ma mère et ma famille, mais en vain. Je n’ai jamais oublié ce moment ou les consolations du Direcetur étaient vraiment à la hauteur d’un grand responsable et manager. Je n’ai pas oublié aussi son geste en me donnant de sa poche de l’argent pour me demander d’aller voyager pour voir ma famille.

Mon destin professionnel continue à l’ENSET où le contexte était bien favorable pour redécouvrir mes talents, mes limites avec plein de très belles histoires à vous raconter, mais ceci est une autre

Histoire à suivre…

Conclusion

Aujourd'hui, les choses ont beaucoup changé avec le développement des technologies de l'information. Les étudiants n'ont plus besoin de se déplacer pour connaitre leurs notes et leurs résultats. Les réseaux routiers se sont agréablement améliorés. Les états des routes se sont beaucoup améliorés. Les moyens de transport sont devenus plus performants et plus confortables. Cependant les disparités des conditions de vie et de transport entre les pays, les villes et les régions sont loin d'être réduites. Les projets de digitalisation avancent, mais avec beaucoup de retard. Il existe encore beaucoup d'administrations publics qui ne savent pas encore comment communiquer, comment lâcher l'information dans des fibres optiques vers les populations. Il arrive encore souvent que des personnes peinent à trouver le temps et à se déplacer vers les administrations centrales pour prendre connaissance de l'état de leurs dossiers administratifs, pour déposer une réclamation, pour savoir pour quand le changement de grade, pour quand le nouveau salaire sera versé, ou encore pour savoir si son permis de conduire ou la carte grise de son véhicule, sont disponibles ou pas encore. Rien ne devrait empêcher que nous administrations fassent comme Ali Express ou Amazone qui vous informent en permanence de l'état d'avancement de votre expédition.

à vous les crayons .     

 

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